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Ioana Rudaresea

 

 

1843, sur fond d’émancipation des esclaves roms appartenant à la Couronne (esclaves d’État), une femme rom nommée Ioana Rudăreasa, esclave appartenant à la famille des boyards Brăiloiu, a intenté un procès contre son maître dans l’espoir d’obtenir la liberté. Née esclave de la Couronne, elle a été forcée d’épouser Nicolae Cincea dans sa jeunesse, un esclave appartenant à la famille des boyards Brăiloiu. Selon la loi du pays, chaque épouse devait assumer le statut légal de son mari. Rudăreasa est donc devenue une esclave appartenant à la famille Brăiloiu. Cependant, après la déclaration de la loi d’émancipation de 1843 en Valachie, Rudăreasa a prétendu qu’elle était née esclave de la Couronne, et donc que la nouvelle loi devait s’étendre à elle-même et à ses six enfants nés du mariage avec Cincea. Le procès avec la famille Brăiloiu a duré plus de dix ans. Un tribunal local (tribunal de première instance) s’est prononcé en faveur de Rudăreasa et l’a déclarée femme libre en 1845. Cependant, le défendeur (boyard Brăiloiu) a contesté la décision et a poussé l’affaire à être entendue par une cour d’appel. Cela a conduit à la révision de l’ensemble de l’affaire. Rudăreasa a amené au tribunal des témoins qu’elle connaissait depuis son enfance, mais leur témoignage a été rejeté car les esclaves n’avaient pas le droit de témoigner devant une cour de justice. La cour d’appel a annulé la décision initiale du tribunal local en 1847, jugeant que Rudăreasa était bien une esclave de la famille Brăiloiu et que, par conséquent, la loi d’émancipation ne s’étendait pas à elle. Mais elle ne perd pas espoir et décide, avec l’aide d’un avocat, de présenter son cas devant la Cour suprême de Valachie. Dans une tournure surprenante des événements, cette cour a statué en faveur de Rudăreasa, la déclarant une fois pour toutes  » libre de l’esclavage « 

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